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Stu Scheurwater : un arbitre canadien qui frappe à la porte des Ligues majeures

Ottawa, Ontario – Stu Scheurwater en est à sa quatrième saison d’une carrière d’arbitre au baseball professionnel. Originaire de Regina en Saskatchewan, il est un des quatre officiels canadiens oeuvrant au sein des ligues du baseball professionnel associées aux équipes des Ligues majeures. Pour l’heure, il est celui qui officie au plus haut niveau, soit au sein d’un circuit de calibre AA où il a été promu dès le début de la saison… en provenance du niveau A, là où œuvrent d’ailleurs ses trois compatriotes.
 
Scheurwater a amorcé sa carrière d’arbitre de baseball au sein du programme de développement canadien. C’est dès l’âge de 14 ans qu’il a pris la décision de devenir arbitre, après avoir constaté qu’il était un joueur de baseball plutôt ordinaire.
 
« J’ai toujours aimé la pratique des sports et j’ai adoré jouer au baseball, mais aujourd’hui, c’est d’arbitrer ce sport qui me passionne », de laisser entendre le principal intéressé. « Je jouais au football et au baseball dans ma jeunesse en Saskatchewan. Mais, en raison de conflits d’horaires, j’ai dû choisir un des deux sports. Rapidement, j’ai constaté que j’avais une passion pour le baseball. Ce fut alors facile de choisir. »
 
Sa décision a de plus été facilitée lorsqu’il a joint le programme national d’arbitrage en 2000. Il a rapidement développé ses compétences, si bien que dès 2005 il était assigné à œuvrer lors d’un championnat national de Baseball Canada, soit lors du tournoi de la Coupe Baseball Canada qui avait lieu cette année-là à Medicine Hat en Alberta. La saison suivante il était assigné au championnat national junior se tenant à Guelph en Ontario.
 
Aujourd’hui âgé de 27 ans, Scheurwater est considéré comme une des étoiles montantes parmi les arbitres des ligues mineures. Pour l’heure il occupe un poste régulier dans la « Ligue du Texas », un circuit de calibre AA. D’ailleurs aujourd’hui, il amorce une série de deux matchs à Midland au Texas. Mais, le jeune arbitre prometteur avoue que la profession d’arbitre au sein du baseball professionnel n’était pas nécessairement son premier choix de carrière.
 
« Deux collègues arbitres, qui avaient fait leur classe d’officiels chez les professionnels m’ont suggéré un jour de tenter ma chance chez les “pros” », se souvient Scheurwater. « Avant leur suggestion, je n’avais jamais considéré de faire carrière comme arbitre. Je me suis informé des exigences et j’ai décidé de tenter ma chance. »
 
« Le fait que plusieurs dirigeants du monde des arbitres aimaient ma façon de travailler sur le terrain m’a aidé à prendre la décision de devenir arbitre professionnel », ajoute-t-il. « J’ai toujours pensé que j’avais pris une bonne décision. »
 
Scheurwater n’hésite pas à saluer le programme canadien de développement des arbitres pour expliquer ses succès comme arbitre chez les pros. C’est au Canada que j’ai bâti les fondations de mes compétences comme officiel. 

« Je dois d’ailleurs beaucoup au programme canadien. J’ai beaucoup appris au sein de ce programme, qui souvent est la même matière qui s’enseigne aujourd’hui au niveau professionnel. Je dois une bonne portion de mon succès au programme de développement des arbitres canadiens. »
 
Être arbitre à quelque niveau que ce soit, ce n’est pas simplement se présenter au terrain et appeler des prises et des balles où décider des retraits sur les buts. Pour être arbitre, il faut s’entraîner de la même façon que les joueurs qui visent une carrière professionnelle.
 
« Aujourd’hui, le baseball professionnel exige de ses arbitres qu’ils soient en excellente condition physique. C’est fini l’époque des officiels bedonnant. Nous n’avons pas le choix si nous voulons progresser », explique Scheurwater. « Le sport du baseball compte sur des athlètes plus gros et plus fort. Le jeu se déroule de plus en plus rapidement. Il y a des joueurs qui sont de phénoménal athlète. Pour être capables de suivre le rythme du jeu, nous devons obligatoirement être en forme. Nous devons nous entraîner quotidiennement afin d’être dans la meilleure forme physique possible pour accomplir notre travail. »
 
« Dans l’apprentissage du travail d’arbitre, il y a beaucoup de répétition à réaliser. Un peu comme un frappeur qui veut améliorer son élan. Celui-ci va souvent devoir s’élancer quelque 300 fois pour bien intégrer un mouvement. C’est la même chose pour les arbitres, il est essentiel de voir le plus de lancers possible pour être certain d’appeler les bonnes prises. Il faut se placer sur le terrain en fonction de la situation de jeu, sans avoir à y penser. Il faut que ce soit comme de respirer et cela, c’est en répétant et en répétant qu’on y parvient. »
 
Le style de vie qu’adoptent les arbitres professionnels durant la saison n’est pas particulièrement « glamour ». Les arbitres, tout comme les joueurs des ligues mineures, ont de nombreux et de longs déplacements à subir. Cela veut dire de longs voyages et peu de temps de repos entre deux matchs.
 
« Il faut l’avouer, la vie d’un arbitre sur la route n’est pas des conditions de travail qui plaisent à beaucoup de gens », soutient Scheurwater. « La Ligue du Texas compte huit équipes réparties sur le territoire de quatre états américains. Il n’est pas rare que l’ont doivent quitter à 22 h 30 ou 23 heures, après un match, pour rouler les quelques 1,300 kilomètres qui nous séparent du stade où nous devons travailler le lendemain. Dans ces cas, nous arrivons souvent à destination en après-midi… pour dormir une heure ou deux avant de nous rendre au terrain. »
 
Évidemment, l’horaire de travail d’un arbitre professionnel fait en sorte qu’il y a de longues périodes de séparation d’avec la famille et les amis. C’est alors très important de pouvoir compter sur leur appui pour poursuivre l’objectif d’atteindre un jour les ligues majeures.
 
« Il y a des arbitres qui sont mariés et qui ont des enfants. Souvent, les voyages et l’absence des leurs durant de longues périodes vont avoir pour conséquence qu’ils vont abandonner. Pour ma part, je suis très chanceux de compter sur une famille qui m’encourage, notamment ma copine qui est à la maison et qui me laisse poursuivre mon rêve. »
 
Scheurwater sait qu’à seulement 27 ans son avenir est devant lui! Et ce, même s’il apprécie particulièrement le moment présent… même si c’est à Midland au Texas.


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