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Il y a 50 ans, la première équipe nationale du Canada mise sur pied

Ottawa – C’était le 24 juillet 1967. Pour la première fois, une équipe nationale mis sur pied par Baseball Canada disputait une rencontre.

C’est en raison de la présentation des jeux pan-américains disputés à Winnipeg que l’équipe a été formée quelques jours plus tôt. Pour sa première partie, les Canadiens se sont inclinés 3-1 contre le Mexique. Ron Stead (London, ON) a été le premier lanceur partant et il a retiré dix frappeurs sur des prises en sept manches de travail. Il a limité l’adversaire à seulement cinq coups sûrs. Pour l’occasion, son receveur était Erwin Doerkson (Eston, SK), 24 ans.

« Je me souviens de m’être retrouvé à Brandon (MB) pour des essais et quelques jours plus tard on nous annonçait que nous faisions l’équipe, se rappelle Doerkson. Tout c’était vraiment déroulé rapidement mais c’était une expérience mémorable. »

Les dirigeants de la formation étaient Joe Zeman (Saskatoon, SK), Dave Shury (Battleford, SK), Glennis Scott (Brandon, MB) et Gerry MacKay (Kenton, MB).

Les joueurs étaient invités aux essais par leurs associations provinciales respectives et provenaient des ligues amateurs de tous le pays.

« Je me souviens aussi de la première fois que j’ai enfilé l’uniforme pour les cérémonies d’ouverture et d’avoir été questionnés sur mes sentiments de représenter le Canada, a ajouté Doerkson. Nous étions tous impressionnés par l’expérience alors que c’était la première fois pour tout le monde de porter l’unifolié. »

L’alignement était composé d’un mélange de jeunesse et d’expérience, autant de vétérans des ligues senior que de joueurs des collèges ou avec quelques expériences professionnelles. D’ailleurs, quatre joueurs ayant déjà joué au niveau professionnel ont été jugé inadmissibles après seulement deux parties et n’ont pu disputer la balance du tournoi.

« C’était très malheureux, se rappelle encore Doerkson. Ça nous a donné un choc et nous avons tenté de nous rassembler en tant qu’équipe et sentions une pression au nom du pays mais nous n’avons pas été en mesure de demeurer dans le coup après la perte de ces joueurs. »

Avec une fiche d’une victoire et une défaite, Ron Smith, Ron Stead, Bob McKillop et John Elias ont tous été retournés chez eux. La formation a complété le tournoi avec une autre victoire et cinq défaites supplémentaires, une fiche bonne pour la cinquième et dernière place du classement.

Les joueurs canadiens, incluant Doerkson, ont dû sortir de leur zone de confort afin de combler les pertes.

« Je n’avais pas de problème à jouer au premier but alors que Bob McKillop devait être le receveur, mais ensuite je me suis retrouvé à sa place, a ajouté Doerkson. J’ai commencé à être receveur l’année précédente et je n’avais pas d’affaire à cette position dans ce tournoi. »

Ce dernier a encore en mémoire une dégelée de 14-2 contre les États-Unis, qui avaient frappé 19 coups sûrs. Le futur professionnel Steve Sogge a réussi quatre coups sûrs et la future légende des collèges Mark Marquess (gérant de Stanford), trois.

« C’était plutôt venteux cette journée-là », se rappelle en riant Doerkson tout en ajoutant que son équipe avait commis sept erreurs.

Les Américains ont gagné deux des trois rencontres contre Cuba pour mettre la main sur la médaille d’or. À la fin du tournoi, les joueurs canadiens ont repris leur chemin, certains revenant à l’occasion dans l’équipe nationale, d’autres retournant évoluer dans leur ligue senior ou stoppant même leur carrière de baseball.

Pour Erwin Doerkson, il est retourné avec ses Cardinals Senior et a poursuivi sa carrière d’enseignant en éducation physique à Moose Jaw. L’un de ses anciens élèves est le directeur exécutif de Baseball Canada, Jim Baba.

Il lui arrive encore à l’occasion de croiser quelques anciens joueurs de l’édition 1967, dont lors de son introduction au temple de la renommée du baseball de la Saskatchewan en compagnie de Lane Jackson ou lors d’un rassemblement organisé par le gérant Gerry MacKay.

« Je ressens définitivement toujours de la fierté quand je regarde en arrière, en plus d’avoir été impliqué dans le baseball toute ma vie, a-t-il conclu. C’est vraiment impressionnant de voir les programmes des équipes nationales aujourd’hui et de voir tous ces Canadiens atteindre les Ligues majeures. »


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