info@baseball.ca  (613) 748-5606

Nouvelles

Image

Équipe nationale féminine : Jennifer Gilroy voit plus loin que la Coupe du monde

KAZO, Japon – Comme ses coéquipières de l’équipe nationale féminine du Canada, Jennifer Gilroy se prépare activement pour la Coupe du monde de baseball féminin qui aura lieu du 1er au 7 septembre prochain à Miyazaki au Japon, mais déjà elle se réjouit de la prochaine occasion qu’elle aura de représenter son pays, cette fois-ci lors des Jeux panaméricains. 

Des Jeux qui seront d’ailleurs disputés chez elle l’été prochain, dans la région du grand Toronto! Gilroy, qui évolue à la position de receveur au sein de la troupe féminine canadienne, est impatiente de prendre part à ses Jeux… et surtout de les faire partager aux plus pauvres de sa région. La jeune fille a une vision des Jeux… très humaine.

En tant que bénévole au cours des quatre dernières années avec Ve'ahavta, le Comité canadien juif de secours humanitaire, elle veut faire plus que d’être juste une participante.

«Je fais du bénévolat depuis 2010 au sein de « Outreach Van », un organisme qui vient en aide aux sans-abri en leur fournissant de la nourriture, des vêtements et surtout en étant à leur écoute, en apprenant à les connaître et en leur offrant des conseils », explique la jeune fille de 24 ans. 

«En 2011, je me suis même imprégné avec eux en partageant leur quotidien durant 48 heures, sans identification, sans vêtements de rechange, sans quoi que ce soit d’autre. J'ai mendié avec eux pour manger. J’ai vraiment partagé l'expérience de la vie des moins fortunés de Toronto ». 

Conséquemment à cette expérience, Gilroy croit que son regard sur la vie a changé plus que jamais auparavant. Elle s’est fait voler ses souliers dès le moment où, dans la rue, elle s’est assoupie pour dormir un peu. Un jeune sans abri l’a aidé lui offrant notamment un carton et un marqueur. Elle lui a donné tout l’argent qu’elle avait recueilli durant les deux jours passés avec lui!

«La partie la plus intéressante de mon expérience a été d'apprendre à connaître les gens», a fait valoir Gilroy. « J’ai œuvré avec une travailleuse sociale, Lauren Gostick, qui était totalement dévouée. Elle travaillait un très grand nombre d’heures, elle était toujours présente dès que nous recevions un appel!, cela m’a inspiré». 

« En allant aux Jeux panaméricains, je veux pouvoir partager mon expérience avec eux. C'est très intéressant  de savoir que des sous vont être remis aux gens aux plus démunis! » 

«J'aimerais que les plus pauvres puissent découvrir ce que sont les Jeux panaméricains et ce qu’un tel événement peut leur apporter.  J’aimerais qu’ils sachent que c'est toute une ville, toute une nation qui sera dans notre cours, et qu’ils en font partie. J’aimerais qu’ils ne soient pas laissés de côté pour cette magnifique expérience. Je veux acheter des billets et leur donner! »

Mademoiselle Gilroy a partagé ses projets avec certaines personnes avec qui elle a travaillé et l’accueil a été plutôt mitigé. Elle espère toutefois qu’en leur ayant parlé, elle aura contribué à ce qu’ils fassent preuve d’une certaine ouverture d’esprit. Chris, un sans-abri âgé de 60 ans, qui vit dans la rue depuis l'âge de 18 ans, est susceptible d'être là, mais seulement s’il reçoit l'appui de son ami. 

« Il n'aime pas beaucoup que tant d'argent aille dans ce type d'événements », a précisé Gilroy. « Mais il m’appuie dans mon projet et il veut bien partager l'expérience avec moi ». 

«Je veux leur expliquer mon point de vue et aussi comprendre le leur et en arriver à un terrain d'entente, une vision commune où prédominerait le côté humain! L’important, ce n'est pas de savoir quel pays nous représentons ou quel sport nous pratiquons, l’important c’est que nous soyons tous rassemblés pour vivre une expérience collective unique. »

« Tout le monde est égal et tout le monde peut y être, que ce soit d'un point de vue de bénévole, de participant à un sport ou encore de l’amateur. Je veux être en mesure de partager les Jeux panaméricains avec tout le monde. Je ne veux pas que quiconque se sente laissé pour contre... Je veux vraiment que, même si vous n’êtes pas un athlète, vous puissiez participer à cette expérience unique que  moi j’ai le privilège de pouvoir vivre. Je veux partager mon expérience. »
 
«Je suis contente», dit-elle. « Parce que j'ai une vision très différente de celle des autres personnes à qui je parle, c’est là que ça devient intéressant! J’ai vécu dans la ouate depuis que je suis née, en parlant avec eux, je deviens moins ignorante des souffrances des autres, je peux vraiment m’ouvrir aux autres! »

«Je veux qu'ils voient les Jeux comme une chose positive. Pour le moment, ils voient cela négativement, car ils ne sont pas impliqués, mais je veux changer cela. Il ne s'agit pas d'un événement sportif pour moi, il s'agit de partager une expérience ... Je veux qu’ils puissent partager le bonheur et la passion. Je veux partager ma passion avec eux. Je veux leur donner un peu de bonheur à eux, parce qu'ils m’ont tellement aidé dans ma vie ».

Non seulement Gilroy sera en mesure de partager les Jeux panaméricains avec plusieurs des personnes qu’elle a rencontrées en oeuvrant avec Ve'ahavta, mais elle pourra également le faire avec de nombreux amis et membres de sa famille parce qu’ils sont tout près à Mississauga, elle qui y sera tout au long des Jeux.
 
Mais avant les Jeux panaméricains, Gilroy et le reste de l'équipe canadienne féminine participeront à la Coupe du monde de baseball féminin avec comme objectif de remporter la médaille d’or.

« En tant que joueur, je ne me suis jamais senti aussi confortable avec une équipe », signifie-t-elle. «Il a fallu quelques années pour que nous formions un bon noyau comme maintenant. L’amitié et notre passion du jeu nous lient! C'est génial de jouer pour son pays, mais quand vous êtes passionné pour votre sport, autant que les autres filles qui vous entourent sur le terrain, c’est beaucoup plus facile. » 

«Avec cette équipe, je ne pense plus à moi, personne ne pense plus à soi. Je pense à notre équipe en tant que tout! Nous avons vraiment insisté sur le facteur «nous». Nous avons beaucoup parlé et j'ai vraiment le sentiment que tout le monde pousse dans la même direction. C'est un sentiment incroyable et c'est un peu comme être ici avec toute sa famille. 


Partenaires