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Seabrooke impatient de vivre l’expérience du repêchage

Boca Chica, République dominicaine – Vous pensez sans doute que le fils d’un ancien choix de première ronde dans la Ligue Nationale de hockey souhaiterait suivre les traces de son père en faisant aussi carrière dans le sport national canadien.

Mais le lanceur gaucher de l’équipe nationale junior, Travis Seabrooke, veut plutôt démontrer tout son talent d’athlète en jouant le passe-temps préféré des américains, le baseball.

Seabrooke est l’un des nombreux joueurs de l’équipe nationale junior qui attendra que l’on nomme son nom lors du repêchage des Ligues majeures qui aura lieu du 6 au 8 juin.

« Plus jeune, je voulais être un joueur de hockey, mentionnait récemment Seabrooke. Mais rendu au niveau peewee et bantam au hockey, j’ai pris une certaine maturité et j’ai commencé à sentir les choses différemment. » 

Seabrooke évoluait au hockey AAA dans sa ville natale de Peterborough, en Ontario, durant les mois d’hiver où il s’amusait à compter des buts comme son père, Glen, un ailier tout étoile des Petes de Peterborough d’où il a été repêché en première ronde par les Flyers de Philadelphie en 1985.

« Les choses ont changé lorsque j’ai commencé à avoir du succès au baseball. Je me voyais toujours joué au hockey mais en même temps au baseball, dit le jeune Seabrooke. Au cours des années, lorsque l’été approchait, j’avais plus hâte à la saison de baseball que je l’étais pour la saison de hockey. » 

Bien que le hockey et le baseball soient des sports d’équipe, Seabrooke aimait bien le côté un peu plus individuel que la balle a à offrir.

« Lorsque je jouais au hockey, je voulais être celui qui comptait tous les buts, qui récoltait toutes les assistes et qui avait toujours possession de la rondelle. Tu peux faire cela au hockey mais tu dois en même temps être beaucoup plus tourné vers l’équipe. 

«  Au baseball et particulièrement en tant que lanceur, c’est toi qui contrôle. Tous les yeux sont tournés vers toi et en-dedans de moi, c’est ce sentiment que je veux ressentir. »

Pour Seabrooke, l’accession à l’équipe nationale junior au cours des deux dernières saisons et maintenant d’être considéré comme un espoir au repêchage des Majeures a débuté, comme la plupart des enfants, au niveau T-Ball. Il a ensuite gravis les échelons du baseball mineur.

« J’ai joué quatre ans dans l’association des Tigers de Peterborough avant de disputer deux saisons avec les Lakers de Lindsay. »

C’est justement à Lindsay, bien encadré par l’entraîneur Pete Sanderson, que Seabrooke a vraiment commencé à se développer en tant que joueur de baseball si bien qu’il a décidé, à ce moment, de pousser un peu plus loin ses chances.

« D’un point de vue développement, j’ai beaucoup appris durant mes deux ans à Lindsay, a-t-il ajouté. Tellement que j’ai senti que jouer au baseball, c’est réellement ce dont je voulais faire. »

De Lindsay, Seabrooke a fait le saut avec la formation AAA de Whitby où il a fait connaissance avec de futurs coéquipiers de l’équipe nationale : Cal Quantrill, JD Osborne et Toby Handley.

Il a d’ailleurs accompagné Handley et Quantrill avec la prestigieuse formation des Terriers où le père de Cal, Paul Quantrill, un lanceur ayant disputé 14 saisons dans les Ligues majeures, est devenu l’instructeur des lanceurs.

« Je ne sais pas combien de sessions au monticule d’exercice ou de longs relais nous avons faits, mais Paul m’a réellement aidé à devenir un lanceur et non plus seulement un joueur qui lançait des balles. Nous avons tout recommencé. J’ai cessé de faire tout ce que je faisais à ce moment pour repartir de zéro. »

Les Quantrill demeuraient à Port Hope ou le père de Paul opérait un concessionnaire automobile. Les soirs et les fins de semaine d’hiver, le garage se transformait un terrain d’exercice où Seabrooke, Cal et certains autres lanceurs perfectionnaient leur art avec leur entraîneur.

« Nous avons un bon monticule fait en bois d’où nous pouvions lancer, expliquait Seabrooke. C’est à ce moment où j’étais en réapprentissage et graduellement je devenais un lanceur.

« En repensant à tout cela, au temps que j’ai investi avec Paul, d’un point de vue baseball, on peut dire qu’il a été la personne la plus important afin de m’amener jusqu’ici. »

Après avoir participé au camp Mizuno de Baseball Canada en septembre 2011, Seabrooke a débuté avec les juniors au mois de mars suivant lors du camp annuel à St-Petersburg, en Floride.

Seabrooke a participé aux camps suivants à Orlando et en République dominicaine et est rapidement devenu un membre important du personnel de lanceurs de l’équipe.

« Les choses que j’ai apprises ici avec l’équipe nationale m’ont fait évoluer à un tout autre niveau. »

Seabrooke donne rapidement le crédit au personnel d’entraîneurs de l’équipe junior qui l’ont aidé à faire les ajustements nécessaires afin d’être compétitifs à un tout autre niveau de jeu.

« L’entraîneur des lanceurs, Chris Reitsma, m’a aidé avec le côté mental du jeu et de petites choses avec mon positionnement et des légers changements à ma mécanique. 

« Le temps passe vite depuis que je suis ici… J’ai tellement appris de choses. »

En août dernier, Seabrooke était l’un des 20 joueurs sélectionnés pour représenter le Canada au championnat du monde des moins de 18 ans à Séoul, en Corée. Il est revenu de là avec une médaille d’argent au cou.

Une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier.

« Représenter le Canada est probablement le plus grand honneur que j’ai eu. C’est un super feeling de savoir que tu ne représentes pas uniquement tes coéquipiers, mais aussi tous tes amis et ta famille qui sont à la maison et un pays tout entier.

« En Corée, entendre mon hymne national alors que je suis debout sur les lignes de côté me faisait penser à tous ces gens à la maison, toutes ces équipes, joueurs et entraîneurs avec qui j’ai joué et qui m’ont permis de me rendre ici – c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »

Un autre championnat du monde est à venir pour Seabrooke et ses coéquipiers à la fin de l’été, mais il y a d’abord ce repêchage. Un événement important dans sa vie.

Seabrooke en a vu des radars de disputeurs des Majeures derrière le marbre depuis le début du printemps. Les équipes professionnelles croient énormément au potentiel du jeune gaucher de 6’5.

« C’est une étape intéressante, a dit Seabrooke qui a également une bourse d’études du Boston College dont il devrait réfléchir avant de signer un contrat professionnel. Je sais que plusieurs jeunes embarquent tête première dans l’excitation du repêchage, mais le mieux pour moi est de ne pas y penser. »

Avec toute l’attention d’être un espoir au repêchage, Seabrooke veut essayer et apprécier l’expérience et ne pas laisser ces yeux tournés vers lui influencer sa façon de travailler au monticule.

« C’est ce que tu veux en tant qu’athlète, des gens qui s’intéressent à toi. Mais je suis fier de dire que je n’ai jamais senti que je lançais pour un dépisteur. Je lance pour retirer des frappeurs. »

Cette attitude a permis à Seabrooke de passer au travers du processus du repêchage et lui a permis de mettre toute l’emphase sur son travail qui est de gagner des parties, que ce soit avec l’équipe nationale junior ou les Terriers.

« Je veux juste avoir la balle et lancer et si tu aimes ce que tu vois c’est un bonus et si non, je vis bien avec cela aussi. »


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