info@baseball.ca  (613) 748-5606

Nouvelles

Image

Audacieux projet à St. Lawrence

Vivre à fond sa passion pour le sport ou mettre l’accent sur le succès dans les études? Et si les deux options étaient complémentaires? Le cégep Champlain-St. Lawrence tente d’en faire la preuve avec la mise sur pied du projet Gator, qui permettra à ses étudiants-athlètes spécialisés en golf et en baseball de mettre le cap sur la Floride pendant plus de deux mois tout en demeurant virtuellement à l’école.

Par les années passées, des athlètes issus des divers programmes sports-études traditionnels se sont retrouvés sous le soleil pour une durée d’une semaine à 10 jours, histoire de faire un pied de nez au climat québécois, peu favorable à l’amélioration de leurs habiletés. L’audacieux projet concocté au cégep repousse au loin ces limites. Du 5 février au 29 mars, les jeunes adeptes du baseball se retrouveront à Cocoa Beach. Pour les golfeurs, ce sera Orlando et une virée ailleurs chez l’Oncle Sam jusqu’au 20 avril.

« En dehors du sport et des études, il n’y aura aucune distraction. Les jeunes vont pouvoir vivre un réel volume d’entraînement extérieur. On veut accélérer leur développement sans nuire aux études », explique Jean-Philippe Roy, qui dirigera le volet baseball, secondé par Patrick Scalabrini, des Capitales de Québec.

« Les deux mois et demi que ces jeunes s’apprêtent à vivre vont aussi leur permettre de développer leur autonomie. Ils devront bien gérer leur temps. C’est une influence positive qui pourrait les suivre le reste de leur vie », prétend pour sa part François Langevin, responsable du golf, qui sera aussi épaulé par quelques professionnels.

Plusieurs avantages
Évidemment, la quinzaine de joueurs de baseball et les huit golfeurs sur place auront l’occasion de se rapprocher des collèges américains. Au baseball, des matchs en ce sens sont prévus. Au golf, une participation au Future Collegiate World Tour ouvrira des portes.

« Tout le monde du baseball se transporte en Floride pendant cette période-là. Après 10 ans dans le coaching, je peux dire que c’est rêvé, c’est toute une évolution », salive déjà Jean-Philippe Roy.

Ne profitera pas du projet Gator qui le veut bien. Seuls les étudiants sérieux et motivés auront leur place pour peaufiner leurs talents sportifs au pays des palmiers.

En dehors de la quarantaine d’heures consacrées à l’entraînement chaque semaine, les étudiants devront faire 10 heures de cours et 10 heures d’études. Gare aux garnements qui pensent pouvoir s’en sauver!

« Personne ne sera en classe pour aller sur Facebook. On ne veut pas que ce soit des cours à terminer par la bande. Si tu n’as pas les notes, c’est fini », résume Jean-Philippe Roy, un des entraîneurs qui jouera volontiers à la police sous le soleil. « Un rôle qui nous convient très bien », précise-t-il.

Des jeunes comblés
Pour les jeunes concernés, l’aventure s’annonce grandiose. Le programme du cégep Champlain-St. Lawrence a décidément attiré les curieux et continuera de le faire.

« C’est pour cette raison que je suis venu étudier ici », lance d’emblée Carl Cousineau, un jeune golfeur qui vivait jusque-là à Montréal. J’en ai entendu parler, et tout de suite, je me suis dit : j’embarque! Je vois ça comme une opportunité de me rendre à une autre étape dans mon cheminement », poursuit-il.

Au baseball, l’engouement est le même. « Le but, pour nous, est de se faire remarquer par des collèges américains, et on s’approche vraiment de ce but-là. Pour se faire voir, c’est clair qu’on passe à un autre niveau», raconte pour sa part Marc-André Blouin.

Étant à ses premiers balbutiements, le projet Gator, unique en son genre au Québec, est appelé à continuer de croître.

« Éventuellement, on imagine bien la possibilité d’étendre ça au secondaire quand les résultats vont commencer à rentrer », rêve déjà François Langevin. « On va se donner une année et, si tout va bien, on va travailler fort sur le recrutement », estime Jean-Philippe Roy.


Partenaires