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Une tournée cubaine des plus profitables pour cinq Québécoises!

Montréal, Québec – Du 14 au 21 février dernier, une trentaine de jeunes filles d’âge bantam, toutes susceptibles de se tailler un poste au sein de l’équipe féminine senior du Canada, se sont rendues à Cuba, à l’invitation d’André Lachance le gérant de l’équipe nationale féminine canadienne, pour y disputer quelques matchs face aux Cubaines représentant leur pays sur la scène internationale. Une tournée qui avait pour but d’évaluer les joueuses d’âge bantam les plus talentueuses du pays dans un contexte de compétition de haut niveau. 

Et la compétition a été très relevée… peut-être même un peu trop parfois. « Nos filles ont dû jouer contre une équipe cubaine composée de joueuses de 21 et 22 ans, alors que les nôtres n’avaient en moyenne que 16 ou 17 ans », a précisé André Lachance.

« Dans les circonstances, c’est tout à fait normal que nous ayons encaissé quelques dégelées. C’est surtout survenu lorsque nous utilisions nos jeunes lanceuses les plus prometteuses! Par contre, lorsque nous placions sur le monticule une fille plus expérimentée, on perdait quand même, mais par un pointage plus serré », a ajouté celui qui, en plus de diriger l’équipe nationale féminine, occupe le poste de gérant des opérations baseball à Baseball Canada.

Cinq Québécoises étaient du groupe sélect : Mélissa Pagé de Sainte-Julie, Émilie Laliberté de Granby, Jessica Bérubé de Québec ainsi que Cynthia Renaud et Karine Paré de Gatineau. Toutes n’avaient pas les mêmes objectifs en participant à ce voyage, mais il semble bien qu’elles aient toutes apprécié au plus haut point leur expérience.

En plus de jouer du baseball de haut calibre, Jessica Bérubé a fait ses délices du côté humain du voyage. « Cette aventure était pour moi une façon de pratiquer un sport qui me passionne tout en découvrant une nouvelle culture, un nouveau pays et de nouvelles personnes que je qualifierais de superbes. Je vais en garder un merveilleux souvenir. »

Mélissa Pagé, pour sa part, était heureuse d’avoir pu étaler son talent de joueuse de baseball. « La tournée cubaine représentait pour moi une occasion en or de me faire voir par les coachs de “Team Canada”, eux qui en saison régulière ont peu de temps pour venir nous voir jouer. De plus, nous avons enfin pu disputer de vrais matchs de baseball, chose que nous ne pouvons pas faire ici l'hiver, même au programme sport-études où nous sommes limitées à nous entraîner en gymnase. »

 

Elle souhaiterait d'ailleurs que le travail avec les entraîneurs de Baseball Canada ne s’arrête pas là : « J’aimerais pouvoir travailler plus souvent durant l’année avec les entraîneurs de Baseball Canada pour pouvoir continuer à m’améliorer. Il serait plaisant de participer à plus d’activités du genre, et ce, même si on ne sort pas de notre pays. » 

Pour Cynthia Renaud le voyage a tout simplement renforcé son désir d’évoluer au plus haut niveau. « Depuis longtemps, mon but est de m’aligner un jour pour l’équipe nationale et j’ai eu la chance d’observer le calibre qui se joue à ce niveau. Wow! J’ai profité du fait que nous étions encadrées par de très bons entraîneurs, qui ont été des plus généreux dans leurs conseils, pour identifier ce que je dois améliorer pour atteindre mon objectif. »

Un entraîneur québécois invité
Pour l’aider lors du voyage, André Lachance avait invité quelques entraîneurs à se joindre à son équipe, dont celui qui gérait l’édition 2009 des Orioles de Montréal pee-wee AA (une équipe de garçons), Luciano Bérardinucci. Ce dernier est lui aussi revenu enchanté de son périple. « Cette aventure m’a donné l’occasion d’évaluer mes connaissances par rapport aux autres entraîneurs de l’équipe, eux qui évoluent déjà au niveau national et international. À n’en pas douter, ce fut ma meilleure formation à vie! D’ailleurs, cette incursion au sein d’un groupe de véritables professionnels du “coaching” m’a motivé à poursuivre mon perfectionnement en tant qu’entraîneur au cours des prochains mois », a-t-il avoué. 

Et parlant des joueuses qu’il a côtoyé durant une semaine : « Nos filles n’ont jamais été laissées à elles-mêmes », a-t-il précisé. « Elles ont été encadrées de la même façon que le sont les joueuses de l’équipe nationale senior, c’est-à-dire avec des entraînements quotidiens, un couvre-feu, des séances de planification de match, des repas d’équipe, etc. »

D’ailleurs, voici à quoi ressemblait une journée type de cette expédition :

7 h 30 Déjeuner à l’hôtel;
8 h 05 Départ pour le stade en autobus;
8 h 40 Arrivée au stade « Estadio Changa Mederos » au centre-ville de La Havane;
8 h 45 Préparation d’avant match;
9 h 30 Début du match;
11 h 45 Fin de la rencontre;
12 h 00 Départ en autobus pour le repas du midi;
12 h 30 Dîner dans un restaurant du centre-ville de La Havane;
13 h 45 Rassemblement à l’autobus et départ pour une activité culturelle;
14 h 00 Activité culturelle ;
16 h 15 Retour à l’hôtel;
18 h 45 Souper d’équipe;
20 h 45 Réunion d’équipe pour planification des activités du lendemain;
21 h 30 Couvre-feu;
22 h 00 Dodo.

Et les filles ont grandement impressionné l’entraîneur montréalais : « Ce type de compétition est très exigeant pour les joueuses. Elles doivent toujours être prêtes mentalement et elles sont dans l’obligation de hausser leur niveau de jeu continuellement. Et plus la semaine avançait, plus les nôtres amélioraient leur calibre de jeu. Leur progression a été fulgurante. Elles ont joué avec une grande passion », d’analyser celui qui compte bien faire profiter de ses nouvelles connaissances à ses joueurs des Orioles de Montréal bantam AA, l’équipe qu’il dirigera en 2010.

Les Cubains, un peuple accueillant et chaleureux!
Et Luciano, qui n’en était pas à sa première présence sur l’île découverte par Christophe Colomb, n’en revenait pas de l’accueil qui leur a été réservé. « Les Cubains ont été très accueillants. Nous avons eu la chance de partager un souper et une soirée dansante avec eux. Nous avons eu beaucoup de plaisir et malgré la barrière de la langue, les échanges ont été fort animés, notamment avec les instructeurs cubains », a-t-il laissé entendre.

Durant leur séjour, les nôtres ont assisté à un match de baseball de la ligue cubaine où les membres de la troupe canadienne ont été présentés à la foule. « Ils nous ont applaudis chaleureusement. Nos jeunes filles ont pu constater que ce peuple est passionné par le baseball, leur sport national. Il régnait dans le stade une ambiance incroyable », a fait valoir Luciano. 

Ce match est d’ailleurs un des plus beaux souvenirs que ramène Méllisa Pagé des Antilles. « Assister à un match de la ligue majeure cubaine dans un stade désuet, mais plein à craquer, c’était quelque chose d’unique », a-t-elle révélé.

Jessica Bérubé, elle, n’en revient tout simplement pas encore de voir combien les Cubains sont accueillant et chaleureux. « Lors de notre visite d’un orphelinat, les enfants étaient emballés du fait que nous avons tout simplement joué au baseball en leur compagnie. Je garde un merveilleux souvenir de ces moments de pur bonheur pour eux et pour nous. »

 

En plus de la visite d’un orphelinat local, les nôtres ont aussi eu droit à une tournée de La Havane avec l’assistance d’un guide. « Ça été mon plus beau et plus enrichissant voyage à Cuba! », a conclu Luciano Bérardinucci.

Une occasion unique d’apprendre à courir les buts!
André Lachance croît que l’expérience a été très positive pour les athlètes tant du côté baseball que du point de vue culturel.

« Prenons l’aspect baseball, fait valoir Lachance, outre le fait qu’elles ont pu se coltiner à des joueuses de très haut calibre, nos filles ont aussi pu profiter d’une clinique de course sur les buts dispensée par une légende du baseball à Cuba. En effet, mon copain Enrique Diaz, lui qui occupe le premier rang de toute l’histoire du baseball cubain pour les buts volés en carrière, est venu partager ses connaissances, ses techniques et son expérience avec les filles. »

« Et comme si ce n’était pas suffisant, s’exclame le gérant de l’équipe nationale, il était là pour les encourager pendant les parties. Les filles avaient les yeux grand ouverts. »

Et quelles sont les aspirations de nos joueuses pour la saison 2010
Cette expérience très positive pour les athlètes a-t-elle modifié leurs aspirations quant à la saison 2010? S’il faut en croire leurs commentaires : non. Le voyage a tout simplement réussi à les conforter dans les objectifs qu’elles s’étaient déjà fixés!

Jessica Bérubé, pour une, souhaite bien sûr encore évoluer au sein de l'équipe féminine senior du Québec et représenté la province lors du championnat canadien, mais elle caresse également l’espoir se percer l’alignement de l'équipe nationale féminine et d’ainsi participer à la Coupe du monde de baseball féminin dès cet été.

 

Quant à Méllissa Pagé, le poste d'arrêt-court dans l'équipe féminine bantam du Québec lui plairait grandement, et ce, afin d’aider les nôtres dans la défense de leur titre de championnes canadiennes. Pour la saison régulière, elle tentera sa chance au sein du réseau de développement midget AAA de Baseball Québec… un circuit regroupant les meilleurs joueurs de baseball âgé de 16 à 18 ans du Québec… au sein duquel il n’y a pas eu souvent de « joueuses »!

Pour Cynthia Renaud, prévoir où elle jouera en 2010 est plus difficile. « Dans ma région, l’Outaouais, on ne sait pas encore si on pourra accueillir les filles d’âges midget ! Mais, on m’a déjà offert d’aller jouer dans une autre ville. Ce serait probablement une belle opportunité pour moi. »

Cette dernière aimerait bien également porter les couleurs de l’équipe du Québec midget, si jamais il y a un championnat canadien dans cette division de jeu. « Sinon, je ferai comme lors des deux dernières saisons et j’irai lancer avec l’équipe provinciale dans la division senior », a-t-elle rappelé.

On recommence en 2011?
Lors de la planification de ce projet, André Lachance souhaitait de tout cœur que le voyage soit couronné de succès et qu’il devienne un camp annuel dans le processus d’identification du talent pour l’équipe nationale féminine. 

« Nous n’avions pas de camp pour nous aider à évaluer les filles du niveau bantam. C’est évident que la tournée cubaine a été un grand succès et qu’elle a sûrement motivé quelques filles à continuer leurs progressions pour un jour faire partie de l’équipe nationale. Il me reste juste à espérer que nous répéterons l’expérience en 2011! »


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